----Génésis----

La génèse

Depuis déjà quelques temps je cherchais une machine sortant des sentiers battus étant également originale et surtout pas encore réalisée en modèle réduit. La révélation est arrivée avec la revue "VOL A VOILE " de Novembre-Décembre n° 99 .Un reportage sur une aile volante assez curieuse m'a fortement interpellé de par ses lignes et les choix techniques que le concepteur a choisis.
J'avais enfin trouvé de quoi assouvir ma curiosité et aiguiser mon envie de construire. L'aventure débutait.

HISTORIQUE DE LA GENESIS

     L'aventure a débutée en 1992 lorsque Jerry MERCIER décida de développer un planeur en kit en stipulant qu'il devrait être aussi performant que les meilleurs planeurs allemands. Finalement la machine étudiée pour constructeur amateur évolua en produit industriel .
     L'étude aérodynamique, en particulier celle des profils, fut confiée à John RONCZ, concepteur de nombreux profils pour engins bizarres. Enfin l'ingénieur Robert MUDD s'est chargé de la conception technique, mécanique et construction du prototype.
     A la suite de la campagne d'essais quelques modifications ont été apportées pour donner naissance à GENESIS qui est commercialisé aujourd'hui. Machine particulière du type aile volante de 15 mètres, à profil semi - autostable. Les ailes avec flèche avant sont équipées d'ailerons et de petits spoilers en marginal pour limiter le lacet inverse. En positionnant cette profondeur non au bord de fuite de l'aile, comme sur la plupart des ailes volantes mais en haut de la dérive en flèche, l'aérodynamicien s'est affranchi d'un problème qui affecte beaucoup d'ailes volantes.

LA MAQUETTE

CONCEPTION

Avant toute chose il fallait choisir l'échelle. Ce choix dépendait de la longueur pouvant entrer dans ma voiture et celle-ci ne devait pas excéder 2,5 m. Le choix était vite fait un 15 mètres au tiers c'était parfait. J'obtenais un 5 mètres et comme le fuselage du réel faisant que 4,8 m, la maquette ne fait 1,6 m. hors tout. De plus une cabine volumineuse donnant toute latitude pour l'aménagement et la radio. L'étude a été entreprise à partir du triptyque présenté par Jean MOLVEAU de la revue "Vol à Voile" et surtout des photos.
J'ai essayé de demander au Groupe GENESIS, aux États - Unis, des renseignements sur la machine mais je n'ai malheureusement rien pu obtenir ! Aujourd'hui j'ai un très bon triptyque provenant du Groupe Genesis, qui m'a été donné par un modéliste allemand.

LA CELLULE

Le master réalisé, à la manière d'une carène de bateau, à partir de couples ( 19 ) collés sur une planche de manière à avoir l' axe longitudinal le plus parfait possible. L'ensemble recouvert de lisses de 4 x10 en balsa sur les ¾,c'est à dire jusqu'aux supports de couple. La dérive, en expansé coffré, est rapportée sur la cellule, ajustée et réglée. Ensuite on coupe les supports et finit de coller les lisses . Ponçage ,Raccordement avec la dérive, enduit, recouvrement avec du tissu fin et résine, reponçage etc. etc. et beaucoup d'huile de coude. J'ai omis volontairement les karmans ce qui laisse le choix du profil. Le moule réalisé en deux demi - coquilles à partir du master est en résine époxy . Je passe sur sa fabrication car tout à fait classique. Vu que je ne suis pas un spécialiste, je l'ai refait deux fois !!

La cellule
Elle est évidemment tirée du moule précédemment réalisé. Une partie du travail était maintenant de rapporter les karmans, le choix du profil étant fait, ainsi que la petite embase du stabilisateur et le passage de la commande de profondeur. Ces deux parties ont été réalisées en résine et micro ballons.

Les ailes
     D'une géométrie en double trapèze avec flèche avant sur les 2/3 extérieurs . Le profil utilisé est le Roncz à 12% pour l'emplanture et 10% en marginal. Un vrillage constant de 1°30 sur la longueur de l'aile. La construction est elle aussi classique.
     Noyaux en polystyrène expansé.
     Deux longerons en pin, l'un sur toute la longueur et l'épaisseur de l'aile, l'autre de l'emplanture au début des           A.F. enserrant la boite à clé et son fourreau.
     La clé est un tube de dural de 3 mm d'épaisseur.
     Coffrage en samba de 8/10 avec cravate sur toute la longueur.
     Les ailerons sont en deux parties. L'aileron classique de 900 mm et l'autre spoiler de 185 mm absolument nécessaire pour combattre le lacet inverse.

Le stabilisateur
De petite dimension 640 x120, équipé du NACA 009 placé en haut de la dérive (50 cm.), il est du style pendulaire. La partie centrale est fixée sur une embase et maintenue par une vis 6 pans de 4 mm.. La partie mobile est assemblée par charnière à la partie fixe.

Le volet de dérive
Construction classique expansé coffré. Mais il peut être fait dans une planche de balsa sans poser de problème de centrage.

La verrière
Encore un morceau de choix. le moule a été exécuté de la même manière que le master. La verrière réalisée au décapeur thermique par le spécialiste en la matière, Jacques Gognat, le même qui disait que j'avais pris un profil nul ! Enfin cette verrière est superbe, tellement que je lui en ai fait faire une deuxième, m'étant planté sur la première, et cela à une semaine de ST-Yan !!.

Les trains
De réalisation perso, les deux sont rentrants, en tandem, et actionnés par un seul servo 180° avec verrouillage indépendant . Trappes ouvertes, elles ne passent qu'à 3 c. du sol aussi sur terrain en herbe c'est un problème. Il vaut mieux qu'il soit tondu ras.

La peinture
Toute la machine est peinte à la laque glycéro et au rouleau. C'est mon autre bon copain, Jean, superbe barbu, et remorqueur attitré ,qui m'a donné la combine. Croyez moi ça marche et ça n'a rien a envier à la peinture au pistole.

Aménagement cabine
Le baquet est réalisé en époxy sur moule perdu . Pas très complexe mais il faut prévoir les passages de roues. Tous les instruments viennent du commerce mais agrandis pour l'échelle.

LES VOLS

LES PREMIERS VOLS

     N'ayant jamais construit ni fait voler d'aile volante, le centrage me posait quelques problèmes. Aussi j'ai chargé un max, environ 900 gr de plomb, plus deux batteries 5 éléments de 1800 mA et 800mA. Soit un centrage à 1cm en avant du bord d'attaque à l'emplanture. Oui ,oui !! Aujourd'hui le centrage est à 4 cm en arrière du bord d'attaque.
     Lors de l'un des vols à St-Yan, j'ai pris une pompe magistrale, tout A.F. sorti, impossible de descendre, à tel point que j'envisageais la vrille. Ne l'ayant pas testée je n'ai pas osé, aussi j'ai opté pour des virages descendant serrés, style virages engagés. Aux dires de Maurice Luzzato et J.P. Borgés la vitesse était de l'ordre de 180 km/h et ils ont cru qu'il allait explosé. Pour ma part, le planeur venant de face je n'ai pas eu cette impression d'autant que toutes les commandes restaient précises et efficaces sur tous les axes. Aucun flutter ni déformation des ailes ne sont apparus. Il semblait être sur des rails. Encore une fois j'ai été agréablement surpris.
     Le décrochage n'est pas violent malgré une tendance à partir sur une aile, les ailerons restent efficaces et permettent de le contrôler en roulis.
     Il en est de même pour un départ en auto rotation et il suffit de tout mettre au neutre pour récupérer l'engin. Pour l'instant je n'ai effectué que des boucle, pour cela il faut prendre un badin assez joufflu en poussant assez fortement en haut de boucle.
     La suite s'effectue normalement. Les atterrissages sont un peu difficiles, ceci est dû au manque d'efficacité de la dérive et de la vitesse d'approche qui doit être parfaitement contrôlée. Il faut que le décrochage survienne au toucher de roue.

En conclusion c'est une machine avec un look d'enfer, et qui sort de l'ordinaire, intéressante à faire voler en plaine et avec laquelle on devrait vraiment s'éclater à la pente.

Corde emplanture : 381 mm.
Corde marginale : 140 mm.
Corde moyenne : 246.3 mm.
Vé : 1°30'
A.F Multiplex : 450mm.
Centrage : 40 mm du bord d'attaque à l'emplanture

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X	Y	Y1	X	Y	Y1
100,000	0,000	-0,383	20,000	7,200	-2,088
90,000	0,625	-1,200	15,000	6,394	-1,787
80,000	1,562	-2,088	10,000	5,219	-1,432
70,000	2,869	-2,675	7,500	4,469	-1,232
60,000	4,593	-2,969	5,000	3,569	-1,012
50,000	6,294	-3,019	2,500	2,262	-0,787
40,000	7,369	-2,900	1,250	1,387	-0,669
30,000	7,806	-2,588	0,000	0,383	0,383

X	Y	Y1	X	Y	Y1
100,000	0,000	-0,459	20,000	8,640	-2,505
90,000	0,750	-1,440	15,000	7,763	-2,145
80,000	1,875	-2,505	10,000	6,262	-1,718
70,000	3,442	-3,210	7,500	5,363	-1,418
60,000	5,512	-3,562	5,000	4,283	-1,215
50,000	7,553	-3,623	2,500	2,715	-0,945
40,000	8,843	-3,480	1,250	1,665	-0,803
30,000	9,368	-3,105	0,000	0,469	0,459

La génèse Depuis déjà quelques temps je cherchais une machine sortant des sentiers battus étant également originale et surtout pas encore réalisée en modèle réduit. La révélation est arrivée avec la revue "VOL A VOILE " de Novembre-Décembre n° 99 .Un reportage sur une aile volante assez curieuse m'a fortement interpellé de par ses lignes et les choix techniques que le concepteur a choisis. J'avais enfin trouvé de quoi assouvir ma curiosité et aiguiser mon envie de construire. L'aventure débutait.

*HISTORIQUE DE LA GENESIS* L'aventure a débutée en 1992 lorsque Jerry MERCIER décida de développer un planeur en kit en stipulant qu'il devrait être aussi performant que les meilleurs planeurs allemands. Finalement la machine étudiée pour constructeur amateur évolua en produit industriel . L'étude aérodynamique, en particulier celle des profils, fut confiée à John RONCZ, concepteur de nombreux profils pour engins bizarres. Enfin l'ingénieur Robert MUDD s'est chargé de la conception technique, mécanique et construction du prototype. A la suite de la campagne d'essais quelques modifications ont été apportées pour donner naissance à GENESIS qui est commercialisé aujourd'hui. Machine particulière du type aile volante de 15 mètres, à profil semi - autostable. Les ailes avec flèche avant sont équipées d'ailerons et de petits spoilers en marginal pour limiter le lacet inverse. En positionnant cette profondeur non au bord de fuite de l'aile, comme sur la plupart des ailes volantes mais en haut de la dérive en flèche, l'aérodynamicien s'est affranchi d'un problème qui affecte beaucoup d'ailes volantes.

*LA MAQUETTE* CONCEPTION Avant toute chose il fallait choisir l'échelle. Ce choix dépendait de la longueur pouvant entrer dans ma voiture et celle-ci ne devait pas excéder 2,5 m. Le choix était vite fait un 15 mètres au tiers c'était parfait. J'obtenais un 5 mètres et comme le fuselage du réel faisant que 4,8 m, la maquette ne fait 1,6 m. hors tout. De plus une cabine volumineuse donnant toute latitude pour l'aménagement et la radio. L'étude a été entreprise à partir du triptyque présenté par Jean MOLVEAU de la revue "Vol à Voile" et surtout des photos. J'ai essayé de demander au Groupe GENESIS, aux États - Unis, des renseignements sur la machine mais je n'ai malheureusement rien pu obtenir ! Aujourd'hui j'ai un très bon triptyque provenant du Groupe Genesis, qui m'a été donné par un modéliste allemand. LA CELLULE

Le master réalisé, à la manière d'une carène de bateau, à partir de couples ( 19 ) collés sur une planche de manière à avoir l' axe longitudinal le plus parfait possible. L'ensemble recouvert de lisses de 4 x10 en balsa sur les ¾,c'est à dire jusqu'aux supports de couple. La dérive, en expansé coffré, est rapportée sur la cellule, ajustée et réglée. Ensuite on coupe les supports et finit de coller les lisses . Ponçage ,Raccordement avec la dérive, enduit, recouvrement avec du tissu fin et résine, reponçage etc. etc. et beaucoup d'huile de coude. J'ai omis volontairement les karmans ce qui laisse le choix du profil. Le moule réalisé en deux demi - coquilles à partir du master est en résine époxy . Je passe sur sa fabrication car tout à fait classique. Vu que je ne suis pas un spécialiste, je l'ai refait deux fois !! La cellule Elle est évidemment tirée du moule précédemment réalisé. Une partie du travail était maintenant de rapporter les karmans, le choix du profil étant fait, ainsi que la petite embase du stabilisateur et le passage de la commande de profondeur. Ces deux parties ont été réalisées en résine et micro ballons. Les ailes D'une géométrie en double trapèze avec flèche avant sur les 2/3 extérieurs . Le profil utilisé est le Roncz à 12% pour l'emplanture et 10% en marginal. Un vrillage constant de 1°30 sur la longueur de l'aile. La construction est elle aussi classique. Noyaux en polystyrène expansé. Deux longerons en pin, l'un sur toute la longueur et l'épaisseur de l'aile, l'autre de l'emplanture au début des A.F. enserrant la boite à clé et son fourreau. La clé est un tube de dural de 3 mm d'épaisseur. Coffrage en samba de 8/10 avec cravate sur toute la longueur. Les ailerons sont en deux parties. L'aileron classique de 900 mm et l'autre spoiler de 185 mm absolument nécessaire pour combattre le lacet inverse. Le stabilisateur De petite dimension 640 x120, équipé du NACA 009 placé en haut de la dérive (50 cm.), il est du style pendulaire. La partie centrale est fixée sur une embase et maintenue par une vis 6 pans de 4 mm.. La partie mobile est assemblée par charnière à la partie fixe. Le volet de dérive Construction classique expansé coffré. Mais il peut être fait dans une planche de balsa sans poser de problème de centrage. La verrière Encore un morceau de choix. le moule a été exécuté de la même manière que le master. La verrière réalisée au décapeur thermique par le spécialiste en la matière, Jacques Gognat, le même qui disait que j'avais pris un profil nul ! Enfin cette verrière est superbe, tellement que je lui en ai fait faire une deuxième, m'étant planté sur la première, et cela à une semaine de ST-Yan !!.

Les trains De réalisation perso, les deux sont rentrants, en tandem, et actionnés par un seul servo 180° avec verrouillage indépendant . Trappes ouvertes, elles ne passent qu'à 3 c. du sol aussi sur terrain en herbe c'est un problème. Il vaut mieux qu'il soit tondu ras. La peinture Toute la machine est peinte à la laque glycéro et au rouleau. C'est mon autre bon copain, Jean, superbe barbu, et remorqueur attitré ,qui m'a donné la combine. Croyez moi ça marche et ça n'a rien a envier à la peinture au pistole. Aménagement cabine Le baquet est réalisé en époxy sur moule perdu . Pas très complexe mais il faut prévoir les passages de roues. Tous les instruments viennent du commerce mais agrandis pour l'échelle. *LES VOLS* LES PREMIERS VOLS N'ayant jamais construit ni fait voler d'aile volante, le centrage me posait quelques problèmes. Aussi j'ai chargé un max, environ 900 gr de plomb, plus deux batteries 5 éléments de 1800 mA et 800mA. Soit un centrage à 1cm en avant du bord d'attaque à l'emplanture. Oui ,oui !! Aujourd'hui le centrage est à 4 cm en arrière du bord d'attaque. Lors de l'un des vols à St-Yan, j'ai pris une pompe magistrale, tout A.F. sorti, impossible de descendre, à tel point que j'envisageais la vrille. Ne l'ayant pas testée je n'ai pas osé, aussi j'ai opté pour des virages descendant serrés, style virages engagés. Aux dires de Maurice Luzzato et J.P. Borgés la vitesse était de l'ordre de 180 km/h et ils ont cru qu'il allait explosé. Pour ma part, le planeur venant de face je n'ai pas eu cette impression d'autant que toutes les commandes restaient précises et efficaces sur tous les axes. Aucun flutter ni déformation des ailes ne sont apparus. Il semblait être sur des rails. Encore une fois j'ai été agréablement surpris. Le décrochage n'est pas violent malgré une tendance à partir sur une aile, les ailerons restent efficaces et permettent de le contrôler en roulis. Il en est de même pour un départ en auto rotation et il suffit de tout mettre au neutre pour récupérer l'engin. Pour l'instant je n'ai effectué que des boucle, pour cela il faut prendre un badin assez joufflu en poussant assez fortement en haut de boucle. La suite s'effectue normalement. Les atterrissages sont un peu difficiles, ceci est dû au manque d'efficacité de la dérive et de la vitesse d'approche qui doit être parfaitement contrôlée. Il faut que le décrochage survienne au toucher de roue. En conclusion c'est une machine avec un look d'enfer, et qui sort de l'ordinaire, intéressante à faire voler en plaine et avec laquelle on devrait vraiment s'éclater à la pente.

La Génésis